Chapitre VI

noir obsédant aliénant comme une insidieuse toune de Massive Attack, venin neuronal, véronal pour âmes damnées dansantes excitées exsangues.

Enfin connut-il l'extase insouciante, lumineuse; la réalité qui s'efface, le réel qui implose, le vide qui s'immisce, le vice qui s'imbrique

attiré attisé par la terreur, apaisé épuisé par plus puissant, il en ressortait chaque fois surpris rasséréné rassuré de son désir de vivre.

En apnée se plongeait-il au cœur de la tourmente de la fulgurance de la vague; borderline près de traverser le miroir, frôlant l'autre monde


le cataclysme ambulant qu'il était devint chétive poussière, un rien se frottant au néant en marche, colère de la terre chaos épidermique...


Jérôme de son vrai nom devint chasseur d'ouragan de par le monde, tirant la queue de ces comètes terrestres se mirant dans l'oeil du cyclone


toujours senti de trop, inapte inapproprié, ne sachant s'immobiliser, se poser se reposer, comme savaient si bien le faire les gens normaux.


véritable boule de feu de vice, énergie sans cesse renouvelée, capteur du chaos ambiant et catalyseur de la fureur latente, Geronimo s'était


Constamment en élan en mouvement, fourmi grouillante sémillante, il fendait le vent les flots, remous incessant, pur tourbillon bouillonnant

Il avait une haine en lui, une rage qui éteignait toute pensée, imbibait chacun de ses gestes toujours trop grands trop forts trop brusques.

qui, une fois déployée n'en fit plus qu'à sa tête, âme ritale, gamin ritalin en lieu et place du sage petit génie tant attendu, tant désiré.

embrasement enfiévré des braises ardentes d'un amour houleux hasardeux fouillant touillant les eaux troubles d'une personnalité en émergence

en suspens à tirer des limbes à faire tomber des nues. Il débarqua au coeur d'un ouragan, foudroyant battement d'aile d'un papillon enflammé

Écho de deux egos confus fondus confondus; bedaine pleine baleine d'une vie à venir, une illustre inconnue à naître connaître, tout un monde

craquante allumette enflammant les désirs les grandes espérances parentales, survenant annoncé allumeur du réverbère des rêves réverbérés...

Funeste passion soufflée par l'inexactitude du verbe se brisant sur les reins de l'indomptable, 9 mois plus tard il naquit crinqué clinquant

Il pensa à la secousse sismique tellurique de l'amour à toute allure, étreinte sans contrainte à laquelle il devait la vie; quel paradoxe...

au jour à la lumière crue de la dévastation; ou se laisser aller, attiré anesthésié fossilisé par la nuit les ténèbres la grotte originelle

Coincé tel un nouveau-né souffrant, attendant la délivrance, mais laquelle? Celle des vivants le déterrant de ce torrent solide, le ramenant

Grabataire de l'immédiat qui craignait tant la vieillesse le dépérissement l'outrage de l'âge le ravage des ans, l'en voilà privé épargné...

de ce corps bientôt « corpse »; groove grave, trop grave des lamentations de ces âmes damnées, damées asphyxiées aspirées par les gravats...

retour impromptu précipité vers le précipité d'une funeste réalité parsemée de membres disloqués immobilisés sectionnés l'âme prise au lasso

Incrédule instant de soudaine presque sereine immobilité irréalité... Souveraine poussière en suspension, éther éternité exténuée en suspens

se produisit: les plaques s'entrechoquèrent tout vrombit tombe en trombe, minute terrifiante et infinie.....................................

Il en était à ces réflexions ses afflictions à l'idée d'une mort lente, dégradante élastique et affligeante lorsque l'inattendu l'impensable

plie et se plisse tel un vieux continent à la dérive, et la mémoire, l'identité qui s'effrite avec, crac!, se détache se lasse et s'entache.

catapulté crapahuté dans cet insondable, effroyable chahut; impalpable défi à l'issue improbable de la substance qui se désagrège et s'érode

Imparable attaque invraisemblable délire de délivrance, arraisonnage de l'âge, des chairs arables, braquage du corps embarqué pour l'au-delà

l'ignoble trahison du corps qui s'ennuie de grandir, part à l'envers à revers dérive vers la délinquance la déliquescence intime et immense.

Chapitre 6 - De retour sur terre après l'ondée la foudre l'onde de choc. Vieillir le désespérait: prend du bide perd des tifs le lent déclin